Nouvelle série évènement de Canal + dont la diffusion de la première saison vient de s’achever, « Desperate Housewives » (comme le nom l’indique) raconte la vie de femmes au foyer dans une charmante petite banlieue américaine. A première vue, j’avoue, ça a l’air chiant comme une conférence sur « L’importance de la couleur bleue à travers les âges » sponsorisée par France Culture… mais on s’aperçoit bien vite que derrière le côté « American Way of Life », le quartier calme et fleuri, les discussions cordiales et les bambins à l’école, il y a autant de choses à découvrir que de choses à dissimuler. Eh oui ces épouses cloîtrées chez elles, il faut bien qu’elles s’occupent, alors entre draguer le plombier, enquêter sur la mort d’une voisine, harmoniser sa vie de couple (mon mari est SM, qu’est ce que je fais ?), s’entendre avec ses amies, cacher ses problèmes d’argent pour ne pas perdre la face, supporter une voisine détestable et résister à l’envie de la laisser mourir quand enfin l’occasion se présente, cacher son amant pour ne pas perdre son mari… il y a de quoi faire et le public se régale, se délecte de les voir évoluer dans ce décor à priori aseptisé. Ce sont à première vue de petites histoires, de petites préoccupations… mais elles prennent une ampleur dingue et cachent bien souvent de sombres desseins. Je n’ai assurément pas parlé des histoires les plus croustillantes, ce serait dommage de vous ôter ce plaisir : la série vient de sortir en DVD, vous n’aviez pas d’idée pour Noël ?
Pour ce qui est de la réalisation, il n’y a rien à jeter : musique bien choisie, dialogues au rasoir, et toujours une petite morale à la fin de chaque épisode (qui n’a parfois de « moral » que le nom d’ailleurs). On oubliera pas non plus de noter le générique génialissime : entièrement fait à partir d’œuvres, de tableaux de tout temps… un enchaînement graphique très subtil de Pop Art et de plus classique pour un résultat qui ne peut que vous donner envie de dévorer l’épisode.
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