Après bientôt deux ans passés en CDI en SSII, j'ai vu passer pas mal de stagaires et la plupart se sont vu proposer à la fin une offre d'emploi, plus ou moins honnête... Finalement je me rends compte que tout comme moi, à la sortie de l'école, ils ne savent pas précisèment à quoi ils peuvent prétendre en terme de rémunération. Certes les grilles de salaire sont gardées secrètes mais finalement tout le monde dans la profession a une idée plus ou moins précise de leur contenu. Alors voilà, j'ai beau mettre en garde les jeunes diplômés quand j'en croise, je pense que ça ne serait pas un mal de mettre enfin les choses noir sur blanc. Histoire de rééquilibrer la balance et de donner aux jeunes diplomés quelques billes pour négocier leur premier emploi. Je vais donc juste vous donner quelques conseils pour bien comprendre leur proposition et une indication des salaires pratiqués en ce moment. Les chiffres n'engagent que moi, n'hésitez pas à apporter votre expérience.
1/ Distinguer ce qui fait partie ou non du salaire
Certaines SSII dont je tairais le nom ont l'habitude de présenter leur offre comme un calcul savant intégrant un tas de petits à-côtés. Ainsi on vous présente un "salaire annuel" alléchant mais on se rend vite compte que les tickets restaurant, la prime de vacances, l'intéressement ou la participation sont inclus dans ce salaire. Soyons clair : le montant réel de la proposition est celui du total diminué de ces indemnités et bonus. Les tickets resto sont une indemnité repas que toutes les entreprises donnent quand elles ne peuvent proposer de restaurant d'entreprise. La prime de vacances est un bonus prévu par la convention Syntec et octroyé par certaines SSII, ce n'est qu'un bonus qui n'est en rien à inclure dans votre salaire annuel. Quant à la participations aux bénéfices, même combat, on va en parler...
2/ Se méfier d'une promesse de "partie variable" alléchante
L'intéressement ou la participation aux bénéfices sont - par définition - complètement aléatoires et ne peuvent donc pas être considérés comme partie intégrante de la proposition. Leur montant dépend des résultats de l'entreprise ou de l'avis que portera votre manager sur votre travail (la fameuse Performance Review dans Dilbert), il se peut que vous n'en touchiez pas ! De manière générale méfiez vous du concept de "partie variable", ça peut être très intéressant certaines années (un mois de salaire en plus) comme inexistant d'autres années... Inutile de vous dire que votre banquier aura un oeil très critique sur ce genre de revenu incertain et non pris en compte dans l'obtention d'un prêt par exemple. Pour ma part je n'ai jamais touché la moindre participation depuis que je suis dans ma boîte, et pourtant ça m'avait été vendu lors de l'opération séduction.
3/ Savoir à quel salaire on peut prétendre
Certes il y a des grilles de salaires en SSII et la plupart des sociétés pratiquent à peu près les mêmes prix, mais certaines boîtes - dont la mienne - n'hésitent pas à proposer des salaires bien en-dessous de la moyenne et le pire c'est que ça marche ! Pour avoir un ordre d'idée, gardez à l'esprit que sur Lille la norme est de 28000€ brut annuel pour un jeune diplômé Bac+5 (montant à titre indicatif et valable en juin 2007). Nous sommes dans une année faste pour l'informatique, c'est le moment ou jamais de bien négocier son salaire ! Ce même diplômé avec deux ans d'expérience sera ensuite en mesure de demander 31/32K, en supposant biensûr qu'il a derrière lui quelques expériences significatives. Notez aussi que ça ne sert à rien de comparer avec des salaires parisiens, ça n'a rien à voir, il faut en général ajouter 2000 ou 3000 euros à un salaire lillois pour savoir ce que vous pouvez gagner sur Paris. C'est certes alléchant mais c'est en rapport avec le coût de la vie à Paris, donc au final ça revient au même...
4/ Faire attention aux petites lignes !
Le nombre de RTT (en général entre 9 et 12 par an) et les modalités pour les poser (la prise de la moitié de vos RTT est souvent imposée par votre manager, on appelle ça les RTT employeur), leur cumul et la possibilité de les prendre dès la première année, la couverture de la mutuelle et son coût, la clause de mobilité, le paiement des frais de déplacement... Autant de points de détail qui peuvent peser dans la balance ! N'hésitez pas à prendre le temps de lire les petites lignes, à vous rencarder auprès de connaissances qui seraient déjà passées par là ou à chercher des infos sur le net...
1/ Distinguer ce qui fait partie ou non du salaire
Certaines SSII dont je tairais le nom ont l'habitude de présenter leur offre comme un calcul savant intégrant un tas de petits à-côtés. Ainsi on vous présente un "salaire annuel" alléchant mais on se rend vite compte que les tickets restaurant, la prime de vacances, l'intéressement ou la participation sont inclus dans ce salaire. Soyons clair : le montant réel de la proposition est celui du total diminué de ces indemnités et bonus. Les tickets resto sont une indemnité repas que toutes les entreprises donnent quand elles ne peuvent proposer de restaurant d'entreprise. La prime de vacances est un bonus prévu par la convention Syntec et octroyé par certaines SSII, ce n'est qu'un bonus qui n'est en rien à inclure dans votre salaire annuel. Quant à la participations aux bénéfices, même combat, on va en parler...
2/ Se méfier d'une promesse de "partie variable" alléchante
L'intéressement ou la participation aux bénéfices sont - par définition - complètement aléatoires et ne peuvent donc pas être considérés comme partie intégrante de la proposition. Leur montant dépend des résultats de l'entreprise ou de l'avis que portera votre manager sur votre travail (la fameuse Performance Review dans Dilbert), il se peut que vous n'en touchiez pas ! De manière générale méfiez vous du concept de "partie variable", ça peut être très intéressant certaines années (un mois de salaire en plus) comme inexistant d'autres années... Inutile de vous dire que votre banquier aura un oeil très critique sur ce genre de revenu incertain et non pris en compte dans l'obtention d'un prêt par exemple. Pour ma part je n'ai jamais touché la moindre participation depuis que je suis dans ma boîte, et pourtant ça m'avait été vendu lors de l'opération séduction.
3/ Savoir à quel salaire on peut prétendre
Certes il y a des grilles de salaires en SSII et la plupart des sociétés pratiquent à peu près les mêmes prix, mais certaines boîtes - dont la mienne - n'hésitent pas à proposer des salaires bien en-dessous de la moyenne et le pire c'est que ça marche ! Pour avoir un ordre d'idée, gardez à l'esprit que sur Lille la norme est de 28000€ brut annuel pour un jeune diplômé Bac+5 (montant à titre indicatif et valable en juin 2007). Nous sommes dans une année faste pour l'informatique, c'est le moment ou jamais de bien négocier son salaire ! Ce même diplômé avec deux ans d'expérience sera ensuite en mesure de demander 31/32K, en supposant biensûr qu'il a derrière lui quelques expériences significatives. Notez aussi que ça ne sert à rien de comparer avec des salaires parisiens, ça n'a rien à voir, il faut en général ajouter 2000 ou 3000 euros à un salaire lillois pour savoir ce que vous pouvez gagner sur Paris. C'est certes alléchant mais c'est en rapport avec le coût de la vie à Paris, donc au final ça revient au même...
4/ Faire attention aux petites lignes !
Le nombre de RTT (en général entre 9 et 12 par an) et les modalités pour les poser (la prise de la moitié de vos RTT est souvent imposée par votre manager, on appelle ça les RTT employeur), leur cumul et la possibilité de les prendre dès la première année, la couverture de la mutuelle et son coût, la clause de mobilité, le paiement des frais de déplacement... Autant de points de détail qui peuvent peser dans la balance ! N'hésitez pas à prendre le temps de lire les petites lignes, à vous rencarder auprès de connaissances qui seraient déjà passées par là ou à chercher des infos sur le net...
7 commentaires:
Tout ça ne me dit pas comment je peux m'enregistrer pour parler sur ce blog, que je trouve très intérressant. Même si je n'ai pas les mêmes idées politiques je suis "presque" tombée amoureuse de edwoodjr.
Meuh non je suis pas grave, c'est juste qu'il écrit super bien le bougre ^^
Ah les joies de l'embauche...bon il faut que j'y mette...piou !
Eh bien je vois que ma boîte a encore de quoi faire dans le genre promesses en l'air. Notre DRH vendait la participation comme un 13ème mois ("c'est comme un 13ème mois" disait-il, et puis nada bien sûr !).
C'est vrai que les salaires sont ras les paquerettes pour les débutants. Le choc est énorme pour eux, ils ont à peine de quoi se loger, et la progression très très longue.
Nous sommes tous devenus des mercenaires du travail. J'ai négocié 1 an mon nouveau poste pour une question de salaire.
Moi je dépends de la convention de la métallurgie, c'est déjà un peu mieux que Syntec.
Cher anonyme, que de compliments ! Je suis tout rouge du coup, j'aurai pas imaginé avec un jour une admiratrice secrète !
Alors pour laisser ton nom, 3 solutions (wouah la rime) :
1/ Tu as un compte Blogger, dans ce cas Google va te reconnaitre et afficher ton nom dans "Choisir ton identité".
2/ Tu cliques sur le bouton "Autre" e tu saisis ton nom et l'adresse de ton blog si tu en as un.
3/ Tu veux rester une illustre inconnue, dans ce cas, clique sur "Anonyme" ci-dessous.
Cher Panama, j'ai aussi essayé de négocier dans ma boîte mais ça fait 4 fois que mon entretien annuel est repoussé. J'ai laissé tombé, peut-être profiterais-je de l'entretien pour donner ma démission s'il intervient un jour ;-)
PS : La métallurgie ? Tiens tiens... Tu serais pas une boîte qui donne pas mal dans l'aviation et la défense ?
@edwoodjr : Y en a plein des boites comme ça ! Non, je ne suis pas chez GECI (pour RIEN au monde d'ailleurs)
Cher Panama, je ne connais pas du tout GECI, je pensais plutôt à Thalès pour tout te dire quand tu m'as parlé de convention métallurgie.
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