Voilà un moment que je n'ai pas parlé de moi sur ce blog, ça ne vous manque peut-être pas mais moi bizarrement ça me manque un peu. Après tout c'est un peu le principe d'un blog non ? Les élections tirent toute la couverture ces temps-ci. J'ai mis un point d'honneur à lancer le débat sur les élections, à expliquer mon choix personnel et je suis heureux que tout le monde ait pris part à la discussion. A côté de tout ça, j'ai eu une semaine chargée à cause de la fin toute proche d'un projet de 6 mois, d'un projet d'un million d'euros (ne pas faire le rapport avec mon salaire de peur de se jeter par la fenêtre). Il serait de bon ton de ne pas se rater... Alors forcément je suis à la bourre tout comme mes collègues, forcément je me lève à l'aurore et je quitte le bureau très tard. J'ai des yeux de cobaye, voilà un moment que ça ne m'était pas arrivé. D'ailleurs ça ne m'était pas arrivé depuis j'ai fini mes études ! J'aurai cru que de travailler pour une multinationale me permettrait d'éviter ces écoeuils, que le projet serait mieux cadré, et enfin que parmi nos "30000 collaborateurs à travers le monde" on aurait bien réussi à trouver un chef de projet qui mènerait tout ça d'une main de maître. Il n'en est rien.
Finalement rien n'a changé depuis cette époque où l'on restait jusque tard dans la nuit à bosser sur un projet étudiant à rendre le lendemain. La cafetière et les sandwichs Paul ont juste remplacé les bouteilles de Coca et les cartons du MacDo sur la table. Les copains sont devenus des collègues, le prof un vrai client. Il est 21 heures et j'ai encore le nez sur mon écran dentellé de post-it. Heure à laquelle je sais très bien que ces dernières minutes glanées avant la livraison ne changeront - presque - rien et pourtant je suis encore là, ça doit être ça la conscience professionnelle ? On est parti de loin avec des besoins indécis et des ambitions irréalisables, désormais on touche presque au but et notre boulot se dessine petit à petit sous nos yeux. Je me demande même comment cela est possible tant j'ai l'impression d'avoir tout fait à l'envers sur ce projet... Ajoutez à cela des entretiens pour changer de job, des paperasses à la con avec le syndic et la Mairie de Lille, un notaire incompétent qu'il faut rappeler à l'ordre, des déplacements professionnels à prévoir pour les semaines à venir, le service des impôts qui me réclame une taxe d'habitation pour un appartement auquel je n'habite plus...
Alors je me suis forcé à me lever à 10 heures samedi, j'ai fait mon sac, j'ai pris Mika et Rose dans la voiture, et je suis parti en week-end chez mes parents. Je profite des bons petits plats, de la campagne et du soleil. Je me lève à pas d'heure, je ne me rase pas, j'use mes bermudas, je mange du barbecue et je profite de leur douche de la mort qui tue (l'Aqualud à côté c'est naze). Ma plus grande appréhension ? Savoir avec combien de tupperwares je vais repartir. Ma plus grande préoccupation ? Dalida, on la voit partout, elle doit être ressuscitée et j'arrive pas à m'enlever "Le temps des fleurs" de la tête (même si je croyais que c'était Rika Zaraï qui chantait ça)... Le pire c'est que je crois que j'aime bien Dalida ! Ma plus importante décision à prendre ? Choisir entre une ceinture Ben Sherman et une ceinture Mishumo sur DressForLess.
6 commentaires:
J'ai le droit de parler de moi sur ton blog ? ;)
Au fait, comment c'est passé la livraison ?
Eh bien, y en a qui ont la belle vie comparer à d'autres! Profites en bien c'est mérité!
Cher Daemondk, je t'en prie, raconte nous tout ! La livraison ne doit avoir lieu qu'aujourd'hui finalement, c'était loin d'être prêt... Ca a encore du être la course, j'en saurais plus mercredi !
Cher Idem, merci et ne t'en fais pas, ton heure viendra ;-)
Sinon, comment vont tes parents?
Cher Ecrivateur, tout va très bien, merci ! Ma mère est en plein trip eBay (non non je l'ai pas aidée) tandis que mon père joue au carreleur ;-)
Le Temps des fleurs a été chanté par Dalida et Rika Zarai, dans deux versions ayant chacune leurs particularités.
Bien à toi mon cher
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