
C'est comme qui dirait la débandade en ce moment au boulot. Mon entreprise étant aussi radine que le marché porteur, les démissions s'enchaînent, les embauches suivent difficilement. Pour une multinationale qui affiche clairement son ambition de recruter à tour de bras, inutile de dire que ça fait tâche de compter 400 postes non pourvus alors que les embauches n'ont pas cessé. Pourquoi autant de départs ? En général mes collègues partent pour un salaire 20% supérieur pour un travail équivalent chez la concurrence, ça fait réfléchir. Quand en plus on se rend compte que la gestion humaine et l'évolution de carrière relève plus de la plaquette commerciale que de la réalité des faits, on est pas loin de passer le pas. Alors on informe son manager de son intérêt pour la concurrence, juste pour ne pas le mettre au pied du mur et lui laisser une chance de s'aligner.
On est trop gentil et bien trop naïf. Rien n'est réellement fait pour essayer de garder les gens, la capitalisation des compétences et des connaissances n'est franchement pas leur fort. Certes une "opération séduction" est lancée et on vous assure que l'on a de grands projets pour vous, qu'on veut vous garder, que l'augmentation était prévue de longue date, que vous êtes beau et transpirez le sexe... Mais rien ne suit concrétement, le Chef de projet passe la balle au Directeur de projet, qui la passe au DRH qui doit en référer au PDG... Au moins c'est raccord avec Roland Garros. Ils gagnent du temps avec de belles paroles et il faut bien reconnaître que pour ça ils sont doués. Leur stratégie non avouée c'est de laisser partir ceux qui commencent à coûter - à juste cause - un peu trop cher et à compenser avec des stagiaires ou des jeunes diplômés peu au courant des salaires pratiqués. Le problème c'est qu'ils n'imaginaient pas que la balance serait à ce point déficitaire. On pourrait appeler ça "La fuite des cerveaux", ça ferait un bon titre de film, un truc à la Prison Break, y'aurait peut-être juste un peu moins de groupies pour un informaticien que pour Wentworth Miller. Les compétences filent à la concurrence, les projets sont faits par de jeunes ingénieurs qui compensent leur inexpérience par de la bonne volonté et plein d'espoir quant à la carotte que l'entreprise leur met au bout du nez. J'ai jamais trouvé où ils planquaient le cageot de carottes moi.
Forcément avec une équipe aussi jeune la réussite d'un projet relève donc du parcours du combattant mais peu importe : on a livré tant bien que mal et ça n'a pas coûté trop cher, le client n'y a vu que du feu quand on lui vendait un stagiaire comme expert, c'est l'essentiel. Peu importe s'il a fallu faire des horaires de fou pour y arriver, peu importe si le produit fini est d'une qualité toute relative, peu importe si les charges ont explosées. Du coup j'ai vu partir pas mal de collègues que j'appréciais et qui étaient appréciés de tous, et ça continue. S'il y a bien une chose qui pouvait encore donner envie à quelqu'un de rester c'était l'ambiance, mais qu'en sera t'il de l'ambiance quand tout le monde sera parti ? Je connais de moins en moins de monde ici, alors finalement autant aller bosser ailleurs pour un meilleur salaire non ?!
Bref, ça ne devrait pas tarder à être mon tour. J'ai plusieurs propositions auxquelles je dois répondre, j'en attend encore et je continue de passer des entretiens... Je vais bien finir par trouver mon bonheur. A l'origine je voulais juste vérifier si l'herbe est plus verte ailleurs et, contrairement à ce qu'essayent de me faire croire mes managers, oui elle l'est ! J'y vois même un barbecue, des nains de jardins et une chaise longue en teck. Le plus marrant dans tout ça c'est que je le savais, cette stratégie je l'avais décrite dans mon mémoire de fin d'études il y a de ça bientôt deux ans et personne n'avait trouvé à y redire bizarrement. J'avais visé juste lors de mon premier stage en SSII, j'aurai préféré me tromper.
On est trop gentil et bien trop naïf. Rien n'est réellement fait pour essayer de garder les gens, la capitalisation des compétences et des connaissances n'est franchement pas leur fort. Certes une "opération séduction" est lancée et on vous assure que l'on a de grands projets pour vous, qu'on veut vous garder, que l'augmentation était prévue de longue date, que vous êtes beau et transpirez le sexe... Mais rien ne suit concrétement, le Chef de projet passe la balle au Directeur de projet, qui la passe au DRH qui doit en référer au PDG... Au moins c'est raccord avec Roland Garros. Ils gagnent du temps avec de belles paroles et il faut bien reconnaître que pour ça ils sont doués. Leur stratégie non avouée c'est de laisser partir ceux qui commencent à coûter - à juste cause - un peu trop cher et à compenser avec des stagiaires ou des jeunes diplômés peu au courant des salaires pratiqués. Le problème c'est qu'ils n'imaginaient pas que la balance serait à ce point déficitaire. On pourrait appeler ça "La fuite des cerveaux", ça ferait un bon titre de film, un truc à la Prison Break, y'aurait peut-être juste un peu moins de groupies pour un informaticien que pour Wentworth Miller. Les compétences filent à la concurrence, les projets sont faits par de jeunes ingénieurs qui compensent leur inexpérience par de la bonne volonté et plein d'espoir quant à la carotte que l'entreprise leur met au bout du nez. J'ai jamais trouvé où ils planquaient le cageot de carottes moi.
Forcément avec une équipe aussi jeune la réussite d'un projet relève donc du parcours du combattant mais peu importe : on a livré tant bien que mal et ça n'a pas coûté trop cher, le client n'y a vu que du feu quand on lui vendait un stagiaire comme expert, c'est l'essentiel. Peu importe s'il a fallu faire des horaires de fou pour y arriver, peu importe si le produit fini est d'une qualité toute relative, peu importe si les charges ont explosées. Du coup j'ai vu partir pas mal de collègues que j'appréciais et qui étaient appréciés de tous, et ça continue. S'il y a bien une chose qui pouvait encore donner envie à quelqu'un de rester c'était l'ambiance, mais qu'en sera t'il de l'ambiance quand tout le monde sera parti ? Je connais de moins en moins de monde ici, alors finalement autant aller bosser ailleurs pour un meilleur salaire non ?!
Bref, ça ne devrait pas tarder à être mon tour. J'ai plusieurs propositions auxquelles je dois répondre, j'en attend encore et je continue de passer des entretiens... Je vais bien finir par trouver mon bonheur. A l'origine je voulais juste vérifier si l'herbe est plus verte ailleurs et, contrairement à ce qu'essayent de me faire croire mes managers, oui elle l'est ! J'y vois même un barbecue, des nains de jardins et une chaise longue en teck. Le plus marrant dans tout ça c'est que je le savais, cette stratégie je l'avais décrite dans mon mémoire de fin d'études il y a de ça bientôt deux ans et personne n'avait trouvé à y redire bizarrement. J'avais visé juste lors de mon premier stage en SSII, j'aurai préféré me tromper.