Les transports en commun à Bruxelles sont remarquables, entre le métro, le tram, le bus, le métrobus… il y a l’embarras du choix et ce n’est pas forcément évident pour un touriste de s’y retrouver. Je remercie d’ailleurs au passage ce gentil belge de nous avoir indiquer la ligne « nonante quatre » du tram (ça a son charme cette façon de dire les nombres, je vais peut-être m’y essayer) pour regagner le centre quand nous étions à Saint-Gilles, perplexes devant le plan des transports en commun clair mais néanmoins fourni ! Faut dire que nous étions au croisement de deux lignes de tramway (Café Illy si un bruxellois passe par ici). Finalement au bout d’une journée on retrouve facilement sa route parmi les lignes et on se rend compte que l’on peut parcourir la ville facilement avec un simple pass journée pour même pas 5 euros. Voici donc ci-dessus la station de métro Louiza, vous vous demanderez quel intérêt peut-on trouver à prendre en photo une station de métro… eh bien il est somme toute limité en effet. Simplement, en y pénétrant – dans cette station comme dans les autres – je l’ai trouvé démesurée. Des murs interminables en carrelages, des lignes de clous au sol qui n’en finissent plus, des escaliers bien trop larges, des quais vastes comme la moitié d’un stade de foot. Je ne sais pas si c’est ainsi dans tous les métros belges mais ce qui est sûr c’est que c’est bien plus petit à Lille, et même à Paris les quais ne sont pas aussi immenses. J’ai essayé sans succès de trouver des informations sur l’histoire de la création du métro à Bruxelles, j’aurai aimé comprendre pourquoi de telles proportions ! Les panneaux publicitaires sont ridiculement petits face à la longueur des murs, habillés inlassablement des mêmes carrelages, ponctués ci et là de quelques chaises oranges en plastique. Cette photo a pourtant été prise un samedi à Louiza, et même quand le métro (relevant plus du train à vrai dire par son imposante largeur) arrivait, la foule sur le quai semblait ridiculement petite. Les couloirs sont à la hauteur – ou plutôt à la longueur – des stations : interminables, on a l’impression de faire des kilomètres pour rattraper le métro depuis la surface et pourtant quand on arrive là on découvre un espace immense qui semble ne servir à rien… Je crois que la station la plus bizarre est encore celle de Bruxelles Midi, celle qui dessert la Gare Bruxelles Midi, puisque en-dessous de la gare on arrive dans un espace immense parcouru de pilasses en béton, et surplombé d’un plafond rayé jaune pétant… qu’il faut traverser pour reprendre des escalators et arriver enfin à la station de métro, toute aussi imposante. J’ai vraiment eu l’impression de traverser un faux-plafond en franchissant ce niveau intermédiaire qui ne sert à quasiment rien ! Pour un espace au moins aussi grand qu’un terrain de foot, il doit y avoir à peine quatre distributeurs et un kiosque où l’on vend des tickets. Etonnant. Encore un mystère à mettre au palmarès de cette ville plein de mystères et à l’histoire aussi étonnante que brouillonne… On se rappellera le fastueux et indécent chantier du Palais de Justice, l’engouement pour la construction neuve au dépend du patrimoine architectural de la ville, puis un peu plus tard la prise de conscience en demi-teinte avec la conservation des façades d’époque pour être habillés de constructions neuves derrière (sorte de trompe l’œil de l’époque) ou encore l’envie irrépressible de relier deux gares entre elles et donc l’obligation d’exproprier des centaines d’habitants se trouvant sur le tracé. A dire comme ça, on dirait que c’est un joyeux bordel et pourtant l’histoire de Bruxelles est tout bonnement fascinante de désordre et de génie. Bon je m’écarte un peu du sujet, on va encore me dire que je donne dans la digression, ce qui est pas faux ! Alors voilà ma question, au cas où des belges me lisent (et je sais qu’ils me lisent) et pourraient me répondre : le métro est-il plus fréquenté la semaine ? Ces installations monumentales servent-elles vraiment le public qu’elles semblent attendre ou la couronne belge a-t-elle eu les yeux plus gros que le ventre lors de la construction du métro de sa capitale ?
3 commentaires:
Il a plusieurs explications au fait que tu trouves les stations de métro belges immenses.
D'une part, la 1ere ligne belge à Bruxelles date des années 70 tandis que le metro parisien date du début du 19ème! Les méthodes de construction n'étaient pas les mêmes. De plus, Paris a une superficie inférieure à celle de Bruxelles.
D'autre part, en fait à l'origine ce n'est pas une ligne de métro qu'a construite Bruxelles! Ils appellent cela: le prémétro: Le prémétro est une particularité de Bruxelles : il s'agit de lignes conçues comme des lignes de métro, mais initialement exploitées par des tramways circulant ailleurs qu'en surface. Les tronçons centraux des deux lignes de métro existantes ont ainsi été exploités initialement en prémétro.
Ceci explique le fait que les tramways sont plus volumineux qu'un petit métro actuel, ce qui fait que les architectes ont dû voir les choses en grand je pense.
Voilà, je ne sais pas si mon explication est tout à fait bonne et précise.
'Lex.
Ceci peut être utile : http://www.planitram.be/indexFR.html
Merci beaucoup pour ce lien ! On y trouve tout l'historique du métro et on y dit bien que celui-ci a des proportions démeusurées (même capacité que celui de Paris !). Comme quoi... j'étais pas fou ;-)
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