18 novembre 2005

Série : Six Feet Under

J’avais dit en commençant ce blog que je parlerai de tout ce qui me plaît, m’amuse, m’attire mais il y a un petit plaisir dont je ne vous ai pas encore parlé : ce sont les séries télé, et tout particulièrement les séries HBO (Home Box Office). Cette chaîne américaine du câble a le chic pour dénicher des séries incroyables que j’adore, même si elles sont particulièrement décalées. L’une d’elles dont je vous parlerai aujourd’hui s’appelle Six Feet Under (traduisez par « Six pieds sous terre »), il s’agit d’une série traitant de la vie d’une famille de croque-morts… du moins c’est le point d’entrée car ça ne se résume pas qu’à cela. En effet, l’idée est que chaque épisode commence avec une petite scénette où l’on voit mourir quelqu’un… vient ensuite son nom, sa naissance, sa mort (tout ce que l’on peut trouver sur une pierre tombale). Ce décès sera le fil rouge de l’épisode en principe, il aura plus ou moins d’importante selon l’envie des scénaristes. Parfois il ne sera question que de ça, et d’autres fois ce sera la vie personnelle de la famille des pompes funèbres Fisher & Sons qui prendra toute la place, la plupart du temps c’est d’un talentueux dosage que résulte le ton de la série.

On nous parlera donc des préoccupations financières de la petite entreprise familiale, des difficultés de couple d’un des fils [Nathaniel Fisher, dit Nat'] avec sa fiancée (nymphomane, surdouée, très bizarre), son futur beau-frère schizophrène surdoué [Billy], de l’homosexualité de l’autre fils [David], des interrogations de la fille artiste dans l’âme [Claire] mais un peu paumée (elle sort avec un camé, elle conduit un corbillard et a des idées morbides), de la mère [Ruth] qui a l’impression de passer à côté de ses enfants, du père qui (bien que mort) continue d’apparaître sans cesse à ses enfants sous forme de visions. Je m’aperçois tout en écrivant qu’il est tout bonnement impossible de vous raconter l’histoire, ça pourrait sembler dramatique à en lire ma description… et pourtant on rie aussi, on pleure parfois… c’est la vie de tout le monde, ni plus ni moins, et c’est certainement pourquoi cette série est touchante.

Voilà pour le fond ! Quant à la forme, elle est irréprochable : la musique du générique est tout simplement trippante (oui moi aussi je sais utiliser des mots de collégiens), la réalisation brillante, les couleurs bien particulières, les dialogues vraiment bien écrits et justes (une chance pour nous la VF est assez bonne, mais n’hésitez pas à le regarder en VO pour connaître les voix originales et les dialogues exacts), le générique sobre et pourtant si beau. La série est excellente, encore une fois, HBO ne s’y est pas trompé. Le meilleur moyen de vous faire une idée est d’en regarder un épisode, il y a de quoi faire, il y a déjà quatre saisons disponibles en DVD. Malheureusement pour nous les français il n’y a que France 2 qui juge utile de diffuser Six Feet Under… le jeudi vers 1h du matin ! Accordons leur quand même nos félicitations pour l’avoir fait, on se rappellera aussi d’autres initiatives semblables avec « Les Sopranos » ou l’excellent « Millenium ».

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